Journée découverte .. "Joséphine" du 5 mai 2014
du Château de la Malmaison au Musée du Luxembourg
Ils ont osé Joséphine ...
Un stricte numerus clausus limitait ce lundi 5 mai à 20 le nombre d’amicalistes ayant osé Joséphine. Pas celle d’Alain Bashung, mais celle qui mena par le nez , telle Cléopâtre avec César , son cadet de général victorieux en Italie, Buonaparte, à empereur des Français avec des visées hégémoniques sur l’Europe… pour commencer.
Rendez-vous avait été pris au pied de l’éclectique Opéra de Paris voulu par son neveu Napoléon III, dit Badinguet, voire Le Petit ou encore Trop long par ses adversaires. Direction Rueil et le domaine de la Malmaison pour se replonger dans l’ambiance du Consulat et de l’Empire dont le style doit tout ou presque à Joséphine de Beauharnais. Mais pour être d’attaque, vu l’heure, nous fîmes halte dans une sorte de bouchon lyonnais « Saucisson et Beaujolais » plus prolo que la splendide salle à manger de la Malmaison. Mais la convivialité aidant nous préférâmes notre table à celle de la future impératrice où le petit caporal exigeait d’expédier le repas en 20 minutes chrono.
Pilotés par une experte en la matière – une descendante de la famille Las Cases, qui œuvra au Mémorial de Sainte-Hélène – nous fûmes rapidement dans l’ambiance de cette exposition sur le thème de « Joséphine, la passion des fleurs et des oiseaux ». Effectivement après avoir passé la tente militaire de l’entrée nous fûmes accueillis dans le vestibule de la Malmaison par les cris de perroquets multicolore et chants d’oiseaux exotiques, comme au temps de Joséphine. Suivit la visite des salles de réception, des appartements privés et surtout du salon de musique - en cours de restauration au gré du mécénat – servant aussi de galerie de peintures.
Dans l’autre aile nous admirâmes la salle à manger et ses fresques pompéiennes avant de rêver un peu dans la riche bibliothèque et le cabinet de travail de l’empereur puis à l’étage sa chambre en forme de tente de campagne et autres salons. Côté fleurs, outre la roseraie du jardin nous vîmes surtout quelques tableaux dans le style hollandais mais détaillant scientifiquement les nouvelles espèces que créa par croisement Joséphine, horticultrice de talent. Et puis une abondance de gravures et de peintures de roses dues au génial Redouté.
Après cette sortie agreste, direction Paris ou le Sénat offrait dans son petit musée un concentré du style Joséphine : sa harpe, quelques robes, son cabinet de toilette, et entre autres sa bague de mariage et une étonnante corbeille de mariée payées toutes deux sur la cassette personnelle de Bonaparte ; et encore, son portrait dans le parc de la Malmaison par Proud'Hon, et le cabinet à secrets pour les bijoux de la couronne aux Tuileries et récupéré plus tard par Marie-Louise )
Pour ceux qui avaient le temps une dernière ligne droite à travers le Jardin du Luxembourg les mena pour un pot final bien mérité chez Philippe, entre jardin botanique de la fac de pharmacie et musée Zadkine. ( Philippe T)