Sortie "Commune" du 19 novembre 2015

du métro Port Royal sur le tracé de l'aqueduc Médicis 

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Six jours après les attentats terroristes qui venaient d'endeuiller Paris, les amicalistes n'allaient pas se calfeutrer chez eux! La vie continue et, en dépit du temps maussade, ils étaient vingt au lieu de rendez-vous de la promenade conjointe de fin d'année sur le tracé de l'aqueduc Médicis, à la station Port-Royal du RER-B (1).

A un jet de pierre, on se regroupe sur le trottoir (2) pour admirer, à distance, la maison du Fontainier du roi (1619). L'homme assurait la répartition des eaux en provenance des sources du Carré de Rungis, à 12,936 km de distance, entre le palais du Luxembourg, les communautés religieuses, et la population de Paris (3). C'est le regard n° 27 de l'aqueduc.

Par la rue Cassini, on arrive au coin de la rue du Faubourg Saint-Jacques à l'hôtel de Massa, initialement construit en 1777-1779 sur les Champs Elysées, et transféré pierre par pierre à cet endroit en 1929. C'est aujourd'hui le siège de la société des Gens de Lettres (4).

A la place Denfert-Rochereau, on se retrouve, face à la gare, devant l''hôpital La Rochefoucault, belle façade XVIIIe (5) dont l'enceinte englobe le regard n° 25 (6). Sur l'avenue René Coty, on longe les réservoirs de Montsouris, ou Réservoir de de la Vanne (7). Les feuilles mortes se ramassent à la pelle (8). Achevé en 1873, à l'initiative de l'Ingénieur Eugène Belgrand, collaborateur du préfet Haussmann pour la distribution des eaux, c'est un des cinq principaux réservoirs d'eau de Paris. Sa capacité de stockage est de 202,000 m3, soit un tiers de la consommation quotidienne des Parisiens.

A la Cité universitaire, on croise le regard 21 puis on passe sous le Périphérique, pour rejoindre la Promenade des aqueducs. Jusqu'au carrefour de la Vache Noire, le chemin est balisé, depuis le mois de septembre 2015, par des structures en acier inoxydable (9) du sculpteur Claude Viseux (1927-2008) qui a tenu atelier à Arcueil.

La Vache Noire, que l'aqueduc traverse en souterrain, est devenue un grand noeud routier. Les regards, au nord (10) et au sud (11) ont été modernisés. Un immeuble est en construction au coin de l'avenue Aristide Briand (12), que l'on traverse pour rejoindre la Promenade de l'aqueduc (13) jusqu'au dernier regard enterré (14).

A l'approche de la gare d'Arcueil-Cachan, l'aqueduc fait un coude (15). On se rassemble à l'abri sous une arche (16) pour un petit topo: l'aqueduc Belgrand, qui prend assise sur l'aqueduc Médicis et culmine à 38 m au-dessus du sol, comporte 77 arches sur un peu plus d'un kilomètre (17). L'eau s'y écoule par gravité grâce à une pente de 1,4 mm sur un mètre.

Après le rendez-vous à la gare (qui date de 1846) avec ceux qui ont souhaité se rendre directement au restaurant Le Passiflore, nous empruntons l'avenue des Aqueducs, qui passe devant une surprenante pagode, construite en 1925 (18) et des jardins arborés (19).

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Au restaurant, que les terroristes aillent se faire voir, nous entonnons le traditionnel ''A la'' (20, 21) ! Les convives se régalent (22 à  25). Philippe y va de son petit laïus pour, comme il se doit, remercier tout le monde (26).

A la sortie (27), on se regroupe pour une photo de famille (28) devant la Maison des Gardes (XVIe), avant de s'engager sur la D127, ancien lit de la Bièvre.

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A distance, on voit bien comment l'aqueduc Belgrand prend appui sur l'aqueduc Médicis (29). Sous un arche, à droite, on distingue un regard (30) qui mérite un gros plan (31). Un peu plus haut, on se rassemble (32) devant le manoir des Arcs (XVIe) que l'aqueduc Médicis a rendu aveugle. Un petit coup de marteau (33) nous permet d'ouvrir la grille et d'envahir la cour (34). On passerait à peine une feuille de papier à cigarette entre l'aqueduc et la façade de cette belle maison renaissance, dont le propriétaire ne devait pas avoir de très bons rapports avec Marie de Médicis (35) mais qui avait intégré dans sa propriété une arche de l'aqueduc construit par les Romains pour alimenter les thermes de Cluny (36).

Les boudins de pierre marquent le niveau auquel s'écoulait l'eau dans l'aqueduc Médicis (37). Sa porte principale condamnée par l'aqueduc Médicis, le propriétaire du manoir s'est créé une entrée à l'opposé (38) et les amicalistes s'y regroupent (39).

Sur le mur de son aqueduc, de l'autre côté de ce qui était le lit de la Bièvre, Marie de Médicis a offert aux habitants du village un cadran solaire (40) d'un genre particulier dont l'ombre n'est pas portée par une tige de métal mais par des triangles de pierre.

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Première débandade à la gare d'Arcueil-Cachan. Les autres poursuivent jusqu'à la gare de Laplace. Il n'en reste plus que sept pour continuer jusqu'à la Cité universitaire. On passe devant la chapelle Auguste Perret, qui date de 1927 (41, 42), on aperçoit de l'autre côté de la rue la maison Raspail (1850-1870) qui jouxte la manufacture d'Anis GRAS (43). A l'approche du périphérique, que l'on enjambe par une passerelle, on a vue sur l'église du Sacré Coeur de Gentilly (1933-1936)  (44), bien connue de tous ceux qui empruntent le périphérique sud.  On arrive à la Cité universitaire (45). On y prend un pot et en la quittant, on se retourne pour en immortaliser la façade (46).

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 ----- Compte rendu: Jacques Michel Tondre.   Photos : Philippe Escriva, Gérard Podevin, Jean-Marc Prilot, Roland Heinrich -----

Publication de la page: Amicale des Anciens de l' AFP/R H - Novembre 2015