30 septembre 2021: Journée découverte de Fontainebleau & Barbizon
Avec une météo des plus agréable, tous les ingrédients étaient réunis pour une parfaite réussite de notre sortie à Fontainebleau-Barbizon marquant ainsi la reprise des activités de l’amicale après une trop longue période de confinement et nombreux soubresauts de restrictions.
Notre matinée était réservée à la découverte des 800 ans d’histoire du Château de Fontainebleau, du moyen-âge au XIXème siècle jusqu’au dernier d’entre eux Napoléon III.
Le château de Fontainebleau, riche de 30000 œuvres d’Art du XVI° au XIX° siècle.
Les 28 Amicalistes, ont franchi la grille ornée de ces aigles impériales pour découvrir la cour d’Honneur qui témoigne de la diversité architecturale de Fontainebleau, bordée à gauche de l’aile Renaissance et à droite de l’aile Louis XV. Au fond, le monumental escalier d’honneur en fer à cheval est actuellement bâché en blanc donnant une vision de l’Art Christo.
Notre guide nous a fait visiter les grands appartements et salles du château (de François 1er à Napoléon III) : ....
la chambre du Roi, transformée en salle du trône par Napoléon Ier, l’immense galerie de Diane, transformée en bibliothèque sous Napoléon III dans laquelle un globe Terrestre réalisé pour Napoléon 1er y trône majestueusement.
la chambre de l’impératrice Eugénie, le lit initialement destiné à Marie Antoinette, fut occupé par Joséphine l’épouse de Napoléon Ier. Reste le boudoir d’argent que Marie Antoinette a créé, témoignage de l’extrême raffinement de son époque.
la Galerie François Ier, François 1er fit appel pour la décoration intérieure à des artistes italiens : un florentin, Rosso et un bolonais, Le Primatice. Cette spectaculaire galerie où les lambris, les stucs, les fresques et les plafonds à caissons richement peints sont tout simplement magnifiques.
la salle de Bal, est une des pièces les plus vastes du château décorée par Niccolo Dell’abate à la demande d’Henri II et de Catherine de Médicis, les chiffres et les emblèmes d’Henri II étant encore visibles dans le décor.
le Théâtre Imperial, c’est lors du premier voyage à Fontainebleau de Napoléon III et d’Eugénie en 1853 que la décision est prise d’y aménager un nouveau théâtre, dans l’aile Louis XV, entre 1853 et 1854. Hector Lefuel conçoit avec brio une salle de 400 places, inspirée par celle de Marie-Antoinette à Trianon, qui sera inaugurée en 1857. La restauration est le fruit d’un accord historique entre la France et l’Emirat d’Abu Dhabi, intervenant 150 ans après son inauguration. Il était question de mener à bien le chantier de sauvegarde et de mettre en valeur ce véritable chef d’œuvre.
Barbizon un des endroits mythiques de la peinture pré-impressionniste en France
Après un appréciable déjeuner servi au Café de la Paix de Bourron-Marlotte, notre après-midi devait être consacrée à la découverte de Barbizon, village confortablement niché en la lisière occidentale de la forêt de Fontainebleau.
Avant de nous laisser flâner dans la rue principale à la découverte de ses 20 tableaux célèbres transposés en émaux de Venise et différents ateliers de peintres dont celui de Jean-François Millet, leurs maisons et auberges, nous sommes conviés à la visite du musée départemental des peintres de l’auberge du père Ganne.
C’est dans cette petite épicerie-auberge du père Ganne de 1830 à 1870, que des jeunes artistes insolents, bruyants et passionnés vont changer l’histoire de la peinture. Ils dinaient ici tous les soirs à la « table des artistes » dressée par la mère Ganne. Ils y ont chanté, ils y ont beaucoup bu, ils ont refait le monde de l’art dans des discussions passionnées, ils avaient 20 ans, ils ont eu du génie ensemble et voulu apprendre à peindre sur le motif de la nature. En attirant les peintres paysagistes du monde entier ils ont ouvert la voie à l’impressionnisme.
De cette ancienne auberge nous y découvrons le rez-de-chaussée restituant l’atmosphère des « pint’à Ganne » grâce aux meubles de décors peints
Au 1er, ce sont des chambres-dortoirs aux murs peints par ces artistes dont il ressort des tags miraculeusement protégés depuis 1860,découverts sous d’anciens papiers peints alors retirés lors de la restauration de 1980.
Sont également exposés à cet étage des œuvres de Jean François Millet, Théodore Rousseau, Camille Corot, Constant Troyon, donnant un aperçu de la diversité de l’inspiration de ces peintres pour la forêt sauvage, la vie rurale et animalière.
Une visite qui devait se terminer par la présentation d’une vidéo très explicite nous immergeant 30 minutes dans l’époque de ces artistes peintres
Une bien appréciable journée pour les amicalistes parmi lesquels quelques récents adhérents à l’Amicale qui ont pu découvrir à cette occasion nos activités. (Gérard Podevin / Heinrich Roland)
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