La journée de l'Amicale au Château de Chantilly

du 25 mars 2022

   En cette année du bicentenaire de la naissance d'Henri d'Orléans duc d'Aumale (1822-1897), l’occasion était donnée aux amicalistes de découvrir le Château de Chantilly (2) , l’un des joyaux du patrimoine français, profondément marqué par cet homme au destin exceptionnel. Il n'a eu de cesse, tout au long de sa vie, de rendre hommage aux richesses du lieu ainsi qu'à ses illustres prédécesseurs, notamment les Montmorency et les princes de Condé.

Considéré comme le plus grand collectionneur de son temps, le duc d’Aumale a fait de Chantilly l’écrin de ses innombrables chefs-d’œuvre et manuscrits précieux. Le château a traversé les siècles tel que offert en 1886 à l’Institut de France. Une occasion rêvée d’entamer pour les amicalistes un voyage dans le temps en plein cœur d’une demeure princière.

Notre matinée de ce 25 mars 2022 fut consacrée à la visite des Grands Appartements (3)., avec l’antichambre et la salle des gardes, le petit et grand cabinet, la grande singerie, considérée comme le plus bel ensemble décoratif du château, et la galerie des Batailles (ou Galerie des Actions) avec ses tableaux exceptionnels.

Autre découverte, la bibliothèque (4). conservant de riches collections d’ouvrages et de documents écrits, réunies au cours des siècles par les membres des familles de Montmorency et de Bourbon-Condé, comme celles acquises par le duc d’Aumale au XIXe siècle.

Le château abritant depuis le XIXe siècle le musée Condé nous a permis d'y découvrir les impressionnantes collections de la Grande Galerie de peintures (5), rassemblant la seconde collection de peintures anciennes en France. Sur l’aile gauche de cette grande salle, une petite pièce hexagonale devait particulièrement retenir notre attention « Le Santuario » aujourd’hui un écrin abritant des chefs-d’œuvre de Raphaël, Les Trois Grâces et la Madone d’Orléans, un panneau de cassone représentant un épisode de l’histoire d’Esther par Filippino Lippi et quarante miniatures de Jean Fouquet pour le Livre d’Heures d’Etienne Chevallier, trésorier du roi Charles VII

C'est à la "Commanderie", (6) sous les voûtes des anciennes cuisines de Vatel, que le déjeuner nous fut proposé . Une petite dégustation de la crème chantilly précédée d’une démonstration de sa fabrication devait clore le chapitre culinaire, juste dans les temps pour rejoindre les Grandes Ecuries (7). Construites au XVIIIe siècle, elles sont classées parmi les plus belles au monde. Elles abritent depuis 2013 le musée du Cheval dans les 15 salles de la Cour des Remises des Grandes Écuries. Une incursion sous le dôme des Grandes Ecuries a permis à certains participants de suivre brièvement l’entraînement d’artistes pour un prochain spectacle hippique.

 Pour terminer cette journée agréablement printanière, l’occasion devait être mise à profit pour déambuler dans une petite partie des grands parterres à la française (8)  du château. De tous les jardins créés par André Le Nôtre, Chantilly était son préféré, comme il l’écrivait en 1698 au comte de Portland : «Souvenez-vous de tous les beaux jardins en France, Versailles, Fontainebleau, Vaux-le-Vicomte, les Tuileries et surtout Chantilly»  (HR/JM)