Sortie découverte ...." l'Orient Express" du 17 juin 2014 

des photos  par "clic" sur les imagettes

      L’0rient-Express …après le Train Bleu

 Décidément les amicalistes ont le goût des voyages lointains ou proches, voire immobiles comme Xavier de Maistre l’auteur du « Voyage autour de ma chambre ». Après le repas. amical et gastronomique de ce début d’année au buffet du « Train Bleu » de la gare de Lyon ( revoir le compte rendu en image ), Jacqueline, notre organisatrice inspirée, a remis le couvert. Nous étions donc 24  prêts le mardi 17 à tâter du luxe de l’Orient-Express de la CIWL (Compagnie Internationale des Wagons-Lits) stationné provisoirement, wagons et locomotive à vapeur resplendissants de tous leurs cuivres, sur l’esplanade de l’Institut du Monde Arabe.

Mais comme tout voyage se mérite la visite commence par une évocation didactique dans les profondeurs de l’IMA entre une salle hypostyle dont les colonnes de béton ciré évoquent la mosquée de Cordoue et l’amphithéâtre Rafic Hariri (le défunt logeur libanais d’un ancien président français). A tout seigneur, tout honneur, on est accueilli par le buste du Belge Georges Nagelmackers, qui adapta à l’Europe l’idée de son prédécesseur américain George Mortimer Pullman. Films, affiches orientalisantes, malles d’époque, maquettes, train miniature, documents, vaisselles au chiffre de la CIWL, cristaux, marqueteries : tout est fait pour vous conditionner au voyage vers l’enchanteresse Istanbul et sa Corne d’Or dès qu’on sort du tunnel et qu’on remonte à l’air libre.

Mais pour monter à bord de ces voitures-lits et voitures-restaurants classées monuments historiques restaurées par la SNCF qui veut en faire une vitrine de luxe, il faut faire deux groupes étant donné la fragilité et préciosité de ces antiquités. Et d’abord un restaurant avec  chaque extrémité un salon privé, voire intime, tant ces trains de  rêve étaient propices aux rencontres. Puis un salon bar avec ses marqueteries Art Nouveau, son éclairage et ses appliques décoratives signées du maître verrier Lalique. Sur les tables, des journaux d’époque, des cartes à jouer, des verres et carafes gravés, des cendriers, des cigarettes et des cigares tellement desséchés qu’ils paraissent également d’époque.

Enfin, les voitures-lits avec leur cabines single ou double, correspondantes ou pas, lieux qui ont inspiré nombre de romanciers et cinéastes comme Sir Alfred (Hitchcock) et son classique des classiques « Une femme disparaît », Ian Fleming pour son fameux « Bons baisers de Russie » avec Sean Connery dans la peau de l’agent 007, ou encore Agatha Christie habituée de la ligne pour rejoindre son archéologue de mari en Irak. C’est dans ces décors qu’elle mit à l’épreuve les petites cellules grises du détective belge, une fois !, Hercule Poirot dans le « Crime de l’Orient-Express »…

La locomotive ayant réellement sifflé plus de trois fois depuis notre départ nous débarquons à Istanbul pour gagner notre palace de Pera… Sur la dalle bétonnée de l’IMA nous reprenons contact avec la réalité parisienne. Personne ne se plaint pour une fois qu’on arrive à bon port, même un jour de conflit social à la SNCF.  (Philippe .. (ancien conducteur des WL. Ce qui prouve qu’ils mènent à tout …à condition de descendre à temps Place de la Bourse)

 

       Photos: J M